Valdenir Munduruku, qui fut la figure de proue d’un mouvement ayant causé la paralysie totale du chantier du barrage Belo Monte en 2013, apparaît dans le film Terra Libre de Planète Amazone, réalisé par Gert-Peter Bruch, qui retrace notamment la lutte des peuples indigènes contre les barrages.
Porte-parole du mouvement “Occupation de Belo Monte”, lui et son peuple se battent depuis toujours pour protéger les terres indigènes et leurs droits. Ils s’étaient d’ailleurs joints à la lutte contre Belo Monte, construit sur le fleuve Xingu, sans même être directement affectés par ses effets dévastateurs (le peuple Munduruku est installé sur les rives du fleuve Tapajos et de ses affluents).
Aux nombreuses menaces de barrages pesant sur Valdenir et son peuple, s’ajoutent celles des ravages causés par les exploitations minières et les orpailleurs illégaux. Celles-ci sont parfois accompagnées par l’invasion des terres indigènes par les forces militaires et leur extrême violence. Terra Libre en témoigne, en relatant un épisode particulièrement douloureux pour les Munduruku. Lors d’une intervention sous prétexte de lutter contre les orpailleurs illégaux, les militaires avaient envahi leur village, Teles Pires, et assassiné l’un d’entre eux : Adenilson Kirixi Munduruku, qui tentait alors de protéger sa famille. Valdenir Munduruku témoigne à ce propos qu’en dépit de leurs droits, le massacre a eu lieu “à l’intérieur du village, où il n’y avait aucun chercheur d’or”.