Appolinaire Oussou Lio : Rencontre/Portrait d’un Gardien des forêts sacrées au Bénin


Partenaire de longue date de Planète Amazone à travers l’association Grabe Bénin, qu’il a fondée, Appolinaire Oussou Lio est prince du peuple Tolinou au Bénin. Il est également membre du comité exécutif de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature, cofondée par le Cacique Raoni, Gert-Peter Bruch, président de Planète Amazone et des Gardiens de la Terre venus de tous les continents. En novembre 2023, Appolinaire a participé à une projection-débat de notre film “Terra Libre” à Dunkerque avant de se rendre en décembre à la COP 28 de Dubaï aux côtés de Planète Amazone pour faire entendre les voix des peuples indigènes.


Le prince Appolinaire Oussou Lio au Bénin | © Planète Amazone / Gert-Peter Bruch

Appolinaire Oussou Lio se mobilise pour les communautés indigènes ayant subi une spoliation de leurs terres et ayant été déplacées de force pendant une période tragique de son pays. Grabe-Bénin, qui agit en faveur de la nature et des droits humains et engage les jeunes dans la lutte écologique, est aussi une véritable pépinière de futurs Gardiens de la Terre. 

Cette interview/portrait avec Appolinaire Oussou Lio a été organisée dans le local de l’association où notre équipe de bénévoles a pu échanger avec lui et l’interroger sur ses activités au Bénin, ses liens avec les peuples indigènes et la forêt sacrée. Un moment inoubliable que nous sommes heureux de partager avec vous, dans la perspective de la poursuite d’une belle collaboration.

 

Bonjour Appolinaire ! Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre peuple et de votre culture?

Bonjour à tous. Je m’appelle Appolinaire Oussou Lio. Mais j’ai aussi un nom additionnel qui est Ataoe Acoi car il y a un an je suis devenu premier ministre du roi du peuple Tolinou du Bénin. Je suis né dans les années 70 dans une petite commune qui s’appelle Vancou dans le Sud-Ouest du Bénin. 

J’ai fait mes études primaires et secondaires au village puis j’ai étudié à l’université nationale du Bénin Abomey-Calavi les sciences naturelles et la géographie avec la spécialité “environnement et santé”. Je me suis également intéressé à l’agriculture car c’est une passion et j’ai embrassé la carrière d’entrepreneur agricole : c’était pour moi une sorte de retour à la terre. Après l’université dans les années 2000, j’ai été choqué, lors de mon retour au village, de voir que nos terres avaient pour la plupart été envahies et les forêts détruites. J’ai alors créé l’association “Groupe de Richesse et d’Action pour le Bien-Être” (GRABE) pour porter secours à mes frères.

 

Appolinaire Oussou Liot en action au Bénin | © Planète Amazone / Gert-Peter Bruch

Qu’avez-vous mis en place avec cette association ?

J’ai commencé par enseigner et j’ai rapidement mis en place les ateliers “Nature et Culture” pour permettre aux étudiants de ne pas se couper de leurs origines. En effet, nous (les peuples indigènes du Bénin) avons un passé difficile car la première chose qu’on apprenait aux enfants indigènes à l’école était qu’ils n’avaient pas le droit de parler leurs langues et s’ils désobéissaient, ils étaient sévèrement punis par le maître d’école. J’ai connu cette période et maintenant je dis que celui qui te prend ta langue te force à vivre en esclavage toute ta vie, parce que tu ne vas penser seulement dans la langue que l’on t’impose.

En 2003, une nouvelle gestion des territoires s’est imposée au Bénin : la décentralisation. Ma commune natale a alors fait appel à moi et je me suis mis à leur disposition pour unir la communauté autour de l’élaboration de plans. Je travaille aussi avec beaucoup d’autres communautés autochtones pour la conservation de l’environnement, la préservation des forêts sacrées et le développement de l’agroécologie.

 

” Planter des arbres, protéger la forêt sacrée, retourner à mes racines, documenter l’histoire de mes parents et des peuples de chez moi, telles sont mes missions. “

Extrait de notre interview d’Appolinaire Oussou Liot réalisée en novembre 2023

 

Je fredonne souvent “l’hymne des jeunes pour la nature” qui est très connu au Bénin :

 

” J’aimais le champs de lis

J’aimais la nature 

J’aimais les végétaux

Et les animaux

Si tu tues les arbres, il fera chaud sur terre

Si tu tues les arbres, il fera chaud sur terre

Il manquera la pluie

L’environnement c’est pour moi 

L’environnement c’est pour toi

L’environnement c’est pour moi 

L’environnement c’est pour toi

L’environnement c’est pour nous tous 

Nous devons, nous devons le protéger

Nous devons, nous devons le protéger”

 

Cet hymne nous rappelle que faire le lien avec les générations suivantes est essentiel : c’est pourquoi aujourd’hui je travaille avec les écoles. J’ai mis au point la ferme école, ce n’est pas une ferme où on produit pour vendre mais où tout le monde peut venir pour toucher, travailler et respecter la terre. Le but est de relier l’ancestral à la production.

 

La ferme écologique de Grabe-Bénin vu du ciel | © Planète Amazone / Gert-Peter Bruch

 

Quelles sont vos autres activités ?

Je travaille dans plusieurs réseaux internationaux avec Gert (Gert-Peter Bruch, fondateur et président de Planète Amazone). On a créé ensemble l’Alliance des Gardiens de la Mère Nature, une alliance de cœur où l’on se bat. Pendant longtemps j’ai été le vice-président du réseau africain pour la biodiversité. Je suis aussi écrivain : j’écris sur ma langue et sur les sites sacrés. 

Voilà ce que je fais mais je ne suis pas seul, il y a toute ma communauté et une dizaine de personnes qui travaillent à la GRABE (Groupe de Richesse et d’Action pour le Bien-Être). Et vous êtes là aujourd’hui et je pense que lorsqu’on se connaît un jour, on se connaît toujours.

 

À gauche : Appolinaire lors de la Grande Assemblée de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature organisée par Planète Amazone, Octobre 2017, Brasília | À droite : Appolinaire Oussou Lio est au côté de Gert-Peter Bruch et Vanda Witoto, représentante indigène du Brésil, à la Cop 28 à Dubaï en décembre 2023 | © Planète Amazone / Gert-Peter Bruch

 

Quels sont vos principaux combats ?

Quand une forêt disparaît, c’est tout un savoir qui s’évanouit et avec lui les connaissances liées aux pratiques et rituels qui forment les jeunes. Grabe Bénin a pris la responsabilité, à travers des dialogues intercommunautaires, de restaurer les connaissances passées. Il y a des choses qu’on a vues que l’on ne voit plus aujourd’hui : moi j’ai vu des singes, j’allais à la rivière me laver, mais aujourd’hui tout a pratiquement disparu, car beaucoup de rivières sacrées sont mortes à cause des activités polluantes des hommes. Maintenant on essaye de les restaurer ainsi que les forêts sacrées.

Il y a plus de 2000 forêts sacrées au Bénin, mais leur taille diminue sans cesse. Notre travail est de replanter ces forêts avec des plantes autochtones,  car “celui qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutilement.”

En 2012, il y a eu le projet d’intégrer les forêts dans les aires protégées. Grabe Bénin a travaillé avec les communautés pour qu’un arrêté interministériel d’intégration et de reconnaissance des forêts sacrées soit créé. Cet arrêté permet aux communautés d’avoir des droits sur la forêt. Voilà notre combat, c’est un combat du nord au sud du Bénin.

Aujourd’hui l’association a de très beaux locaux, avec des centres pour faire des réunions avec les enfants pour les sensibiliser à la cause. On ne montre pas assez souvent à la télévision qu’il y a des arbres et des forêts, on montre aux jeunes africains béninois des grattes ciels, des grandes voitures, des nouvelles technologies, des industries et on met dans leur tête que pour le développement, il faut détruire toutes les forêts. On détruit les forêts à cause de ces croyances. 

 

Protéger le caractère sacré des fôrets | © Planète Amazone / Gert-Peter Bruch

C’est quoi une forêt sacrée ?

Je tiens à préciser que lorsqu’on parle de forêt sacrée au Bénin, il faut toujours parler de spiritualité. Au départ, on n’était pas des chrétiens, le christianisme est venu tardivement.

Les missionnaires ont mis dans le cerveau de tout le monde que la culture vaudoue était dangereuse et criminelle. Pourtant le vaudou est une religion, une croyance, qui se base sur les quatre éléments de la vie (l’eau, l’air, le feu et la terre) et qui transmet le respect de l’environnement. Dans tout ce que nous faisons, nous avons du respect pour l’eau, la terre, le feu et l’air que nous avons déifiés. Nous avons aussi du respect pour le fer et les arbres que nous avons aussi déifiés. Nous avons aussi des animaux totems que l’on ne peut jamais ni manger ni tuer, moi c’est le python, c’est interdit dans ma famille. Nous donnons vie à tout et chacun doit respecter son environnement.

 

Concernant la situation des peuples indigènes au Bénin, existe-t-il une  situation juridique particulière, un droit inscrit dans la constitution pour les protéger ?

Heureusement oui. La constitution prévoit le respect des traditions des peuples autochtones. Comme pour Pâques, Tabaski, ou  Ramadan, il y a une journée pour les religions endogènes des peuples autochtones. C’est le 10 janvier, et cela depuis 1985. C’est une journée qui est fériée, chômée et payée, où tout le  monde retourne dans sa famille, et pratique des rituels dans les forêts sacrées. Il y a aussi le chant, les masques et la danse qui représente un moyen d’expression via le langage corporel, il y a donc beaucoup de symboles autour de cette journée de fête.

Actuellement, il y a une expérience en cours pour reconnaître les droits de la royauté, car il y a le gouvernement mais il y a aussi toujours les rois. Quand tout va mal, pour rétablir la paix, on fait appel à ces dignitaires, ces rois, ces chefs traditionnels pour parler aux enfants et aux jeunes. Ici c’est toute la population qui éduque les enfants, mais avec la modernité et les lois empruntées à la France, c’est de plus en plus difficile. Mais la place des peuples autochtones est reconnue et il y a un couvent de peuple autochtone dans chaque ville, et même si beaucoup de choses ont été détruites par le passé, on tente à l’heure actuelle de pérenniser les acquis et les connaissances autour des peuples autochtones.

 

Comment avez-vous rencontré Planète Amazone et quels projets portez-vous ensemble ?

Gert a cessé d’être un ami, il est devenu un frère. Planète Amazone c’est une histoire d’amour, on a vécu des moments très difficiles ensemble… Je suis tombé amoureux de Planète Amazone au Brésil et un enfant est né de notre union, c’est l’Alliance des Gardiens de Mère Nature

Quand on est frère ou ami et qu’on ne se fréquente pas, cela n’a pas de sens. Gert a fait le grand pas de venir dans mon pays, il a vu ma vie quotidienne, ma communauté. On a formé cette fraternité à partir de l’Alliance, et nos deux organisations sont des organisations sœurs. Planète Amazone a joué un rôle fondamental par rapport aux médias, et surtout dans la communication pour changer les comportements vis-à-vis des indigènes. Gert a mis en place beaucoup de choses avec son premier film (nb : Terra Libre), puis le second (nb : Amazonia, Cœur de la Terre Mère). Il a pris la voix des sans-voix, lui en tant que réalisateur, mais aussi avec Planète Amazone. 

On a les mêmes challenges, on discute, on se donne des conseils, on a des projets en commun. On a encore des projets en cours comme celui de traduire la Déclaration de l’Alliance dans plusieurs langues autochtones et notre grand cheval de bataille c’est la sanctuarisation des forêts. Planète Amazone et GRABE-Bénin croient en l’Alliance car c’est dans l’unité que la fourmi traverse l’eau.

 

 

Rencontre entre Planète Amazone et un groupe de femmes accompagné par Grabe Bénin pour développer leur propre micro économie. | © Planète Amazone / Gert-Peter Bruch

 

Comment Planète Amazone peut-elle vous aider, en plus de ce que nous avons déjà construit ensemble ?

Le problème aujourd’hui est que beaucoup de gens ont envie d’aider, mais qu’ils ont perdu confiance en raison du passé et des duperies. Il faut leur dire qu’il y a des choses à faire, qu’il est possible d’aider, notamment en accompagnant le dialogue communautaire, en plantant des arbres et en continuant à faire de l’éducation environnementale dans les écoles

Planète Amazone peut aider en mobilisant l’opinion en France mais aussi en se déplaçant au Bénin. Vous pouvez aider en faisant connaître les activités que nous menons au Bénin et  en trouvant des gens qui ont à cœur de défendre cette cause pour la postérité.

Aujourd’hui, nous devons revenir à la prophétie amérindienne de l’Aigle et du Condor. Selon cette prophétie, ces deux oiseaux se partagent la domination du ciel. L’Aigle est l’oiseau des hauteurs. C’est le grand prédateur, il représente les peuples du nord. C’est l’Europe qui va en Afrique chercher des ressources et des matières premières. Le Condor est l’oiseau de la sagesse, il est l’oiseau des peuples du sud. Il est le gardien de la nature, il inspire l’être humain par la spiritualité. La spiritualité sert à faire avancer le monde. Selon cette prophétie, l’Aigle et le Condor peuvent s’unir pour construire ensemble un monde de paix. Aujourd’hui, nous devons souhaiter que l’Aigle et le Condor volent dans le même ciel.

Beaucoup de jeunes, partout dans le monde, ont perdu espoir, sont stressés par l’avenir. Alors la question que nous devons nous poser est celle de savoir comment nous pouvons faire pour amener de la justice sur cette Terre ? Comment réduire le fossé entre ceux qui souffrent et ceux qui vivent dans l’opulence ? Comment redonner espoir à la jeune génération ? L’une des réponses est que nous pouvons mener des projets communs, en France comme au Bénin pour trouver des ressources et travailler ensemble. 

 

La prophétie de l’aigle et du condor raconte que les peuples des deux Amériques vont se retrouver. Vous avez participé à l’incarnation de la réalisation de cette prophétie, en répondant à l’appel du cacique Raoni et de Planète Amazone à participer à la Grande Assemblée de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature et, plus tard, au cours d’un voyage au Tibet. Pouvez-vous nous parler de ce voyage ?

Au commencement la prophétie concernait les deux Amériques, aujourd’hui elle concerne le monde entier. C’est dans ce cadre que nous, l’Alliance des Gardiens de Mère Nature, avons rencontré le Dalaï Lama. Nous lui avons parlé de cette prophétie, des difficultés que nous avons, et il nous a dit cette phrase : “Battez-vous, battez-vous, battez-vous encore pour votre liberté mais sans verser une goutte de sang”. Avec d’autres frères issus de peuples indigènes, nous nous demandons comment nous pouvons faire voler l’Aigle et le Condor dans le même ciel pour vivre dans la paix. 

Mais ce n’est pas comme les promesses de campagne électorale, qui n’engagent que ceux qui croient. Ici il ne s’agit pas de promettre que tout va changer demain, mais de promettre qu’on va le faire progressivement. 

Si nous ne faisons rien ensemble, cette planète sera invivable. à cause du changement climatique, de la crise environnementale, mais aussi à cause de la crise identitaire. 

Appolinaire interviewé par l’équipe éditoriale de Planète Amazone | © Planète Amazone / Gert-Peter Bruch



Mis a jour le 2024-03-23 14:49:41

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