Lundi 22 juillet, à Brasilia, la présidente de la Funai (Fondation nationale des peuples autochtones), Joenia Wapichana, a présenté des chiffres, encore insuffisants, mais encourageants du nombre de territoires indigènes démarqués et en cours de démarcation lors du séminaire “Politique foncière et luttes pour la terre et le territoire”.
Au cours des 18 premiers mois de son gouvernement, la Funai a repris les processus de régularisation foncière après six ans d’arrêt. Au cours de cette période, 14 processus de démarcation des terres indigènes ont été envoyés pour approbation au président Lula, dont dix ont déjà été approuvés. De plus, la municipalité indigène a délimité les terres indigènes Krenak de Seven Salões, Sawré Bapin et Kapot Nhinore. Elle a créé plus de 30 groupes techniques pour les études d’identification et de délimitation. Car il y a encore à ce jour 145 terres à l’étude pour délimitation.
La démarcation des terres indigènes est un processus administratif très long et actuellement menacé par les partis politiques ruralistes et la loi du Marco Temporal, qui rappelons-le, vise à limiter la démarcation des territoires à ceux occupés au moment de la déclaration de la Constitution brésilienne en 1988. Le Marco Temporal compromet les processus de démarcation des terres, ce qui laisse les peuples autochtones en situation de vulnérabilité, soumis à la violence et aux invasions territoriales
Planète Amazone mène le combat pour la démarcation depuis toujours car elle est essentielle à la survie des peuples indigènes et à leur sécurité. Elle permet de stopper l’envahissement par les agriculteurs qui n’hésitent pas à faire usage de la violence pour chasser les indigènes de leurs terres. Elle permet aussi de préserver la biodiversité de la nature dont les indigènes sont les gardiens les plus respectueux.
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Lire notre article sur le marco temporal : https://cutt.ly/eek1dJH9
Article écrit par Laetitia Forestier pour Planète Amazone