L’Amazonie connaît en effet sa pire sécheresse enregistrée en 151 ans. 149 territoires indigènes sont atteints par une sécheresse graves ou extrêmes. Sur ce nombre, 42 sont confrontés à une sécheresse extrême, ce qui implique un accès limité à la nourriture et à l’eau potable pour les peuples indigènes, premières victimes de la catastrophe.
Le chef Raoni Metuktire, le célèbre leader indigène du Brésil, a demandé aux communautés non autochtones de réfléchir à leur responsabilité – principalement l’introduction de l’exploitation minière illégale, de l’exploitation forestière et de l’élevage de bétail qui accélèrent les impacts du changement climatique.
« Nous avons besoin d’hommes blancs de notre côté pour sauver l’Amazonie de la destruction ! », a déclaré le chef, né dans le territoire de Kayapó. Situé à São Félix do Xingu, dans le sud de l’Amazonie, il a récemment perdu 4 000 hectares (9 884 acres) en raison d’un incendie de forêt qui brûle toujours. C’est le territoire indigène le plus brûlé au Brésil cette année – près de 20 % ont été incendiés. « Nous devons mobiliser les nations pour faire un grand mouvement afin d’arrêter cette destruction », a-t-il plaidé.
« Les Blancs contribuent à la destruction de la forêt », martèle le chef. « Je suis très préoccupé par leur mode de vie qui conduit à la destruction des êtres vivants et de notre planète. »
La solution réside également dans la délimitation des territoires indigènes. « Nous avons besoin que les dirigeants mondiaux se réunissent ici à New York pour en faire une priorité », a déclaré un grand chef indigène faisant référence à l’Assemblée générale des Nations unies qui se déroule également cette semaine dans la ville.
Ce leader indigène ajoute :
« La démarcation des terres autochtones devrait être considérée comme faisant partie des politiques climatiques de chaque pays.”
En effet, les indigènes sont les gardiens des forêts et des terres. Leur mode de vie et leurs connaissances sont les plus efficaces pour protéger la Nature. Les territoires autochtones ont toujours été et continuent d’être essentiels à l’équilibre climatique!
Source
Mongabay: «Nous avons besoin d’hommes blancs pour sauver l’Amazonie »
Article rédigé par Laetitia Forestier pour Planète Amazone