Planète Amazone de retour au Forum mondial Normandie pour la Paix


Vendredi 29 septembre, Planète Amazone était invitée à la 6e édition du Forum Mondial Normandie pour la paix. À l’occasion de sa participation au débat « Résistances ! La paix des peuples », Gert-Peter Bruch, le fondateur et président de Planète Amazone, a mis en lumière les combats cruciaux de Planète Amazone, à savoir la lutte pour la démarcation des terres indigènes et la reconnaissance du crime d’écocide.


Planète Amazone représentée par son président, Gert-Peter Bruch, a participé à un débat avec Brijlal Chaudhari, président de « Global Home for Indigenous Peoples », Sara Olsvig, présidente du Conseil circumpolaire inuit, Natalya Saprunova, photographe de l’exposition « Saamis, nous vivions dans la Toundra » au grand débat « Résistances ! La paix des peuples », modéré par Leslie Cloud, juriste et membre du réseau « Justice and Indigenous Peoples Rights ».

 

Revivez ce débat passionnant :

 

Le débat fut un moment privilégié pour rappeler ou faire découvrir les missions et les combats de Planète Amazone à un jeune public. Voici les déclarations fortes de son président.

 

“Notre civilisation s’est construite aux dépens des peuples autochtones”

 Le célèbre chef Raoni, dès les années 1980, déclarait :

“Votre modèle de développement est en train de détruire mon peuple et nos territoires mais ce que nous subissons aujourd’hui si vous ne nous aidez pas, vous allez aussi le subir dans un futur relativement proche.”

Cette déclaration du grand chef kayapo résume parfaitement la mission de Planète Amazone en Europe : sensibiliser les dirigeants diplomatiques, les médias  et les opinions publiques européennes aux combats des peuples indigènes et faire entendre leurs voix. Dans ce but, nous avons organisé des tournées internationales de leaders indigènes et réalisé le film “Terra Libre” et la mini-série “Protégeons l’Amazonie”.  

 

“Ces territoires ne sont pas des espaces de ressources naturelles dans lesquels on peut puiser, ce sont des territoires sacrés et les peuples indigènes protègent les quatre éléments sacrés […] : la terre, l’eau, le feu et l’air.”

Gert-Peter Bruch se fait l’ambassadeur de la reconnaissance du crime d’écocide portée notamment par un collectif de juristes et l’ONG Stop Ecocide International. L’idée serait de faire en sorte qu’à l’échelle internationale, “les gens, États et entreprises qui détruisent un écosystème, et qui impactent donc de façon durable les générations futures puissent être traînés devant les tribunaux pour répondre de leurs actes”.

 

 Ce projet, utopiste pour certains, est désormais discuté dans plus de 25 pays et pourrait permettre enfin d’intégrer les peuples indigènes dans les réflexions écologiques :

“Nommer comme objet de droit des espaces naturels, une montagne, une rivière pour qu’elle puisse être défendue par des tuteurs comme les peuples autochtones ou des gens en lien avec l’écosystème est nouveau pour nous mais vécu depuis longtemps par les peuples autochtones.”

 

“On parle de peuples en lutte, en résistance et si ces peuples cessent de lutter ils meurent”

Au Brésil, malgré l’obligation constitutionnelle de l’État, les terres indigènes ne sont pas encore protégées et les droits constitutionnels des peuples indigènes sans cesse remis en cause. Il faut qu’il y ait au côté des peuples autochtones un soutien, que les citoyens comprennent que cette lutte leur appartient et qu’ils soient en permanence aux côtés des peuples autochtones.

 

Gert-Peter Bruch souligne également que l’ONU n’inclut pas efficacement les peuples autochtones aux discussions lors des rendez-vous internationaux : les protocoles administratifs très compliqués pour certains chefs indigènes analphabètes les éloignent des processus de décision alors qu’ils disposent de savoirs et d’expertises colossales en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité.

 

 Malgré tous ces obstacles, la résistance des peuples indigènes est source d’admiration. Leurs initiatives sont particulièrement intéressantes et de nature à forcer l’ONU et les États à évoluer car elles ouvrent des voies de dialogue entre les peuples indigènes et leurs alliés partout dans le monde, comme le fait la grande Alliance des Gardiens de Mère Nature.

 

 Il est temps de rejoindre les alliances et les mouvements de résistance des peuples indigènes :

“Les peuples indigènes tout seuls ne peuvent arriver à rien. Seuls nous ne pouvons arriver à rien. C’est uniquement par ces alliances que nous pouvons arriver à nous en sortir.”

 

Retrouvez nos actions récentes :

NOTRE PARTICIPATION AU GRAND RASSEMBLEMENT INDIGÈNE ORGANISÉ PAR LE CACIQUE RAONI SUR SA TERRE

“Amazonie, Coeur de la Terre Mère”, notre nouveau film présenté à Londres

Notre mission au Brésil au sein du coalition en soutien aux peuples indigènes

 

Article rédigé par Quentin Moreau et Laetitia Forestier pour Planète Amazone



Mis a jour le 2024-09-05 18:03:45

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