La combustion de biomasse issue de forêts primaires ou très riches en biodiversité ne sera plus considérée comme produisant une énergie renouvelable et ne sera plus éligible à des subventions publiques. Ces dispositions visent à freiner une exploitation tous azimuts des forêts sous couvert de produire une énergie dont la majorité des parlementaires européens s’est mise à douter de la durabilité. En cause, la déforestation, la fragilisation des écosystèmes et la destruction des puits de carbone qu’elle engendre.
Alors que l’Union européenne va encadrer la production d’énergie issue de la biomasse, des députés européens français ont introduit une dérogation pour que la forêt amazonienne de Guyane puisse être exploitée de manière massive et subventionnée.
Cette dérogation est une aberration d’un point de vue écologique car elle engendrerait la destruction de l’extrême richesse de la biodiversité de la région, qui avait été jusque-là plutôt bien préservée, mais aussi car elle est en contradiction avec l’adoption du récent règlement européen relatif à la lutte contre la déforestation importée qui inclut le bois-énergie.
De plus, ces projets violent les droits des peuples primaires de Guyane, dont les terres pourraient être menacées par l’implantation de ces projets de plantations à vocation énergétique.
Planète Amazone, qui a toujours lutté contre les fausses énergies vertes, aux côtés d’autres signataires, défend la forêt amazonienne de Guyane, sa biodiversité et ses peuples indigènes en demandant au gouvernement français et au Parlement européen de ne pas faire marche arrière dans leurs ambitions écologiques et de renoncer à cette dérogation qui est contraire aux enjeux actuels, et que ces subventions soient redirigées vers une économie des énergies moins destructrice des forêts.