Deux hommes ont tiré près de 30 fois sur le groupe de Kayapó qui surveillait la barrière sanitaire contre le Covid-19. Il n’y a heureusement aucune victime.
Les indigènes du village de Piaraçu, à São José do Xingu (645 km de Cuiabá) ont subi un attentat dans la nuit de lundi (24), sur le passage de la barrière sanitaire contre le Covid-19. Deux hommes dans une camionnette Hilux ont tiré près de 30 coups de feu, ont rompu les barbelés de la clôture et ont terrorisé pendant plus de 20 minutes le groupe de gardiens qui se relaient.
Après avoir détruit la barrière, ils ont envahi la terre indigène de Capoto/Jarinã et le village de Piaraçu. Ils sont ensuite partis à toute vitesse en direction de la ville de São José do Xingu. Malgré l’inquiétude de la communauté, personne n’a été blessé lors de l’attaque.
Une action de la police a immédiatement été déclenchée, selon le récit de Kokroriti Takaguek, lequel a consigné les scènes quelques minutes plus tard, ainsi que de nombreux projectiles au sol. Les hommes n’ont pas été retrouvés par les policiers. « Le village demande plus de protection et de soutien, et les leaders se mobilisent pour renforcer la barrière sanitaire et pour continuer le suivi durant une durée indéterminée étant donné qu’ils ont déjà été menacés une fois », ajoute Takaguek.
Le lieu fait partie de la Terre Indigène dirigée par le cacique Raoni. Au total, 327 autochtones résident dans la zone de la scène du crime. La barrière sanitaire a été construite par les indigènes eux-mêmes afin de maintenir l’isolement social des 2 423 Mebengokrê (Kayapó) pendant la période de pandémie. Pour l’heure, les indigènes restent à distance de l’entrée du territoire dans le but de ne pas être à nouveau surpris par une attaque.
Photo montrant les dégâts causés à la barrière – © DR
Source : pnbonline.com.br
© pnbonline, le 26/08/2020, traduit du portugais par Sophie Pires – Article original
