Blue Green Planet, Yann Arthus-Bertrand (fondateur de GoodPlanet), Hello Planet, Yolaine de la Bigne (fondatrice de la revue Néoplanète), Planète altruiste, Planète Amazone, Planète en commun, Planète oiseaux, Planet Tiger, Patrick Philippart (fondateur de Planet transition), Run for Planet, 15 million trees for Siberia, Save4planet.com et Planète Zéro Déchet se sont donc unis spontanément dans le but de défendre l’usage du mot commun à forte valeur de symbole qui désigne notre Terre contre toute forme d’accaparement.
Nous publions ce vendredi 27 novembre 2020, sur le site de l’hebdomadaire Marianne, la tribune
“NON, LA PLANÈTE N’APPARTIENT PAS AU GROUPE CANAL+”
Défendre la Planète sans pouvoir la nommer. Voici le périlleux exercice de style auquel devraient se livrer nombre d’associations et entreprises si elles acceptaient de se soumettre aux injonctions du groupe Canal+, propriétaire de la chaîne documentaire Planète+ et titulaire à l’Institut National de la Propriété (INPI), des marques “Planète” et “Planet”. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du collectif
Historique
Depuis des années, le groupe Canal+ fait opposition à la plupart des marques dont les déposants ont choisi d’intégrer dans la composition de leur nom le mot Planète, en français ou en anglais. Le prétexte est toujours celui du risque de confusion (et donc de concurrence déloyale), même si les noms ou les logos choisis sont très originaux ou complexes.
Nous constatons également que les déposants de marques recevant une opposition de la part du Groupe Canal+ sont ciblés sans distinction aucune. De fait, même les associations à but non lucratif ou d’intérêt général œuvrant pour la protection de la Planète sont concernées, au risque d’une grave entrave à leurs activités, si essentielles dans les temps difficiles que nous vivons tous.
La plupart des membres du Collectif ont ainsi été sommés de renoncer partiellement ou intégralement à leur marque. Le sort de certains d’entre nous reste suspendu et se décidera dans les semaines à venir. Pour d’autres, leur marque a déjà été partiellement ou totalement déchue, faute de pouvoir se défendre de façon équitable face à un grand groupe et son cabinet d’avocats. Nous sommes d’autant plus honorés que ceux qui n’ont plus d’enjeux personnels nous aient rejoints par solidarité et parce qu’il y a plus à défendre que l’intérêt propre.
Pourquoi ce collectif ?
Parce que nous souhaitons que le mot planète reste inaliénable, comme la maison commune qu’il désigne, et que nul ne puisse plus prétendre s’accaparer des mots communs du dictionnaire.
Vous vous sentez concerné par cet enjeu d’avenir ? Nous vous invitons à nous rejoindre, à diffuser notre message et à nous soutenir !”