Créée en 1967, en remplacement du Service de protection des Indiens (lui-même créé en 1910), la FUNAI doit veiller au strict respect des droits des peuples indigènes du Brésil et, notamment, à l’application de la Constitution de 1988, qui a déterminé que toutes les terres indigènes du pays devaient être démarquées dans un délai de 5 ans. Ralenti par des conflits fonciers alimentés par l’appétit insatiable des ruralistes (aussi appelés “grands propriétaires terriens”), totalement interrompu sous l’administration Bolsonaro, ce processus essentiel au maintient de l’intégrité des territoires indigènes doit être relancé et finalisé pendant la prochaine mandature de Lula. Du moins c’est l’engagement qu’à pris le candidat devant les premiers concernés et les médias nationaux et internationaux.
Mais avant de pouvoir relancer ce grand chantier, la nouvelle présidente de la FUNAI devra remettre sur pied une FUNAI quasiment détruite par son prédécesseur, le militaire Marcelo Augusto Xavier da Silva, qui s’est efforcé pendant sa mandature de transformer la FUNAI en une succursale de l’agro-négoce, incitant notamment les communautés autochtones à développer des monocultures transgéniques dans leurs territoires…

Désormais, la FUNAI ne sera plus dépendant du ministère de la Justice, mais du nouveau ministère des Peuples Indigènes, dont Sônia Guajajara vient de prendre la tête. Invité d’honneur du président Lula pour son investiture, le cacique Raoni a insister pour que toute politique indigène se poursuive dans la consultation. Il a également chaleureusement félicité Joenia Wapichana et Sônia Guajajara pour leur prise de fonction.
Et maintenant, le plus dur reste à faire !