Le 25 septembre, les Forces armées et la Police nationale ont mené une opération de recherche et de destruction de campements miniers illégaux dans la zone tampon du Parc national de l’Alto Purus. A cause de cette activité illégale, les communautés indigènes se voient impactées par la déforestation et la pollution.
Servindi, le 28 septembre 2020 – Les Forces armées et la Police nationale du Pérou ont détruit 45 campements miniers illégaux à Pariamanu, Madre de Dios, le 25 septembre.
L’opération a été réalisée dans la zone tampon du Parc national de l’Alto Purus sous la supervision des services du Parquet spécialisés dans les questions environnementales et la traite d’êtres humains.
Neuf radeaux « carrancheros » (radeaux métalliques, équipés de tubes en métal et d’un moteur hors-bord, conçus pour cette activité illégale) ont été saisis suite à l’intervention des forces de l’ordre.
Ont également été confisqués, entre autres : 8 moteurs, une pompe de succion, 7 explosifs, 10 trémies, une moto légère, 2 motos de charge, 65 gallons de combustible, 4 congélateurs et un fusil.
Après l’intervention, le Commandement conjoint des forces armées a signalé que le matériel illégal saisi avait été détruit.
L’institution militaire a précisé qu’elle poursuivra les actions dirigées contre les activités qui portent atteinte à l’environnement et à la biodiversité du pays.
Crédit photo : Commandement conjoint des Forces armées (Pérou)
L’Opération Éclair
L’intervention à Madre de Dios a été menée dans le cadre du plan d’opérations Éclair, conçu afin de neutraliser les activités illégales qui portent atteinte à l’écosystème du Pérou.
Afin de localiser et détruire les 45 campements mentionnés, des patrouilles aéromobiles ont été déployées aux endroits identifiés précédemment.
L’activité minière illégale affecte les indigènes du Pariamanu.
L’activité minière illégale abîme les espaces naturels du Pariamanu où ont été localisées des communautés indigènes isolées, tels que les Mashco Piro.
Selon les informations issues de la base de données du Ministère de la Culture sur les Peuples Indigènes ou Originaires, les Mashco Piro parlent une variante de la langue Yine appartenant à la famille linguistique Arawak.
Ces indigènes souffrent des conséquences de la pollution et de la déforestation causées par l’extraction illégale de minéraux.
Comme l’expose l’article de Mongabay, site Internet spécialisé dans le domaine de l’environnement, d’autres communautés natives sont également fragilisées dans la zone de Madre de Dios.
La plateforme d’informations révèle que selon le dernier rapport du Projet de surveillance de l’Amazonie andine, la déforestation due à l’activité minière dans les zones voisines du fleuve Pariamanu a augmenté de 70 % l’an passé.
© Servindi, 30/09/2020, traduit de l’espagnol par Sandrine Garrigos, révisé par Claude Beck – Article original