D’après la Plateforme Sociale des Droits Humains, de la Mémoire et de la Démocratie, c’est en pleine crise sanitaire due au coronavirus (COVID-19) que les familles indigènes intégrant la communauté de Loma, du peuple Guarani Ñandéva, ont dénoncé la privation de son droit d’accès à l’eau.
Ceci, en résultat de décisions judiciaires liées à une dispute de terres qui furent reconnues en 1984 par l’Institut du bien-être rural (IBR), aujourd’hui devenu Institut national de développement rural et de la terre (Indert). Celui-ci créa la colonie Nationale Indigène Loma en lui concédant 10 079 hectares de terres qui faisaient partie de son territoire ancestral.
Pourtant, trois éleveurs auraient envahi les terres indigènes depuis 2010, en défrichant une partie, avec la complicité soupçonnée de l’État.
En 2018, les accusés ont intenté des poursuites contre l’Indert et l’Institut paraguayen des indigènes (Indi) sur base de maintien de propriété pour améliorations, obtenant également que le Juge de première instance de Mariscal Estigarribia leur octroie des mesures conservatoires en injonction.
Ces mesures empêchent l’Administration nationale d’électricité (ANDE) d’installer le compteur dont a besoin la communauté pour faire fonctionner la motopompe, qui permettrait de tirer l’eau d’un puits afin de boire, se laver et installer des cultures.
En ce sens, ils signalent que le juge intérimaire Óscar Fabián Gómez Melgarejo devrait immédiatement lever les mesures de protection, considérées arbitraires, disproportionnées et préjudiciables aux droits fondamentaux à caractère vital, comme l’est le droit humain à l’eau.
Par ailleurs, la communauté a précisé que le droit à l’eau est d’autant plus nécessaire avec la pandémie du coronavirus, qui rend indispensable le fait que toutes les communautés puissent avoir accès au liquide vital.
© ULTIMA HORA, 22/07/2020, traduit de l’espagnol par Rachel Ricaud – Article original