Un remake du Diable s’habille en prada ? La très contestée ministre de la Femme, de la Famille et des Droits de l’homme, Damares Alves, évangéliste, dont on raconte avec insistance qu’elle aurait adoptée un enfant indigène sans l’accord de ses parents biologiques, a reçu mercredi (27) dans son bureau le chef le plus emblématique de l’ethnie kayapó, le cacique Raoni Metuktire.
Lors de la réunion à laquelle assistait le président de la Fondation nationale indienne (Funai), Franklimberg de Freitas, elle a déclaré avoir mis en œuvre des mesures visant à renforcer l’institution. Mais les véritables motivations de ce rendez-vous sont apparues rapidement : transformer les forêts des terres indigènes protégées en terres productives.
La preuve en est que les paroles des chefs kayapos accompagnant Raoni que le ministère a choisi de restituer sur son site officiel allaient tltalement dans ce sens : ” Ils ont déclaré qu’ils attendaient de la FUNAI qu’elle mette en œuvre des politiques permettant aux peuples autochtones de produire et de vivre sur leurs terres. ” Voici également quelques paroles de Raoni restituées par le ministère : ” nous voulons produire, nous voulons planter et vendre. Nous voulons travailler et aider notre peuple. Nous devons développer les villages et, pour ce faire, nous avons besoin d’une FUNAI forte “.
La très pernicieuse opération de séduction a pris la tournure d’une danse du serpent, lorsque Damares Alves, l’une des deux seules femmes ministres du premier gouvernement de Jair Bolsonaro (qui a comparé les indigènes a des animaux dans des zoos) a fustigé les ONG, soutiens historiques des indigènes, pour mieux tenter de prendre les kayapos présents dans ses filets : ” ce gouvernement veut se passer d’intermédiaires et dialoguer directement avec les peuples autochtones. Il n’y aura plus d’organisations non gouvernementales parmi nous, surtout étrangères. Maintenant, l’Indien nous parle directement et nous travaillerons pour répondre à ses véritables besoins “.
C’est dit et diffusé, avec une jolie photo souvenir : désormais, des mouvements activistes comme Planète Amazone sont officiellement des ennemis d’État.
L’article du ministère: https://bit.ly/2OAd0eM
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