Les feux sont virulents, et attestent d’une grande sécheresse dans la province de Corrientes dans le Nord-Est de l’Argentine. “800 000 hectares de cultures et de pâturages, soit 9 % de la superficie de cette province agricole de 1,1 million d’habitants, sont déjà partis en fumée” d’après Libération.
Comme pour le Brésil et d’autres pays d’Amérique latine, les conditions climatiques ne sont pas les seules responsables de ces immenses feux. En effet, une enquête récente de Greenpeace souligne encore davantage le lien entre l’élevage intensif et la déforestation, qui menace la faune et la flore amazonienne. La province la plus touchée d’Argentine, Corrientes, a ouvert à elle seule 75 enquêtes liées à des suspicions d’incendies volontaires !
Malheureusement ce sont les peuples indigènes, les espèces végétales et animales qui trinquent et qui souffrent le plus de ces actes criminels. Le jaguar, très menacé, ne compterait plus que 250 individus dans tout le pays, il est l’une des principales espèces touchées par les feux. Le capybara également pourrait être très largement impacté, il s’agit du plus gros rongeur du monde.
La détresse des autorités en manque de moyens face à ces phénomènes récurrents a été palliée par la solidarité de la population civile, mobilisée autour d’un influenceur argentin, Santiago Maratea, qui a permis de récolter près de 1,5 million de pesos.
Face à la recrudescence des incendies en Amérique latine, notamment lorsqu’ils sont volontaires et à vocation économique, nous continuons d’inciter aux boycotts des produits cultivés sur ces terres déforestées. Vous pouvez consulter notre article sur le boycott de certains produits, ainsi que rejoindre notre cause et faire entendre la voix des Gardiens de la Terre.