Au cours de cet échange, Ninawa a rappelé que “les enjeux sont immenses pour les années à venir. Nous devons étendre le message des peuples indigènes au monde entier, ils ne sont pas écoutés au Brésil.”
En effet, depuis le mois de juin, la lutte indigène s’intensifie contre des projets de loi ethnocidaires et écocidaires qui menacent leurs droits fondamentaux et par conséquent leur vie. Gert-Peter et Ninawa ont également présenté la grande Alliance des Gardiens de Mère Nature, créée à l’appel du cacique Raoni. Ce mouvement international réunit leaders indigènes et alliés qui luttent pour une même cause : la protection de la Nature afin d’assurer l’avenir des générations actuelles et futures. Gert-Peter Bruch, lui-même membre fondateur de l’AGMN, a tenu à souligner que “la résistance est à bout de souffle, nous devons redonner de la vie à ce mouvement qui a vu le jour en 2015. Mais la lutte politique remonte aux années 90.”
En plus de revenir sur les trente dernières années de combat menés par les peuples indigènes du Brésil et leurs alliés pour protéger l’Amazonie, leurs terres et leurs droits, Terra Libre met aussi en image la naissance de l’Alliance lors de la COP21 à Paris en 2015. L’un de ses objectifs est de faire reconnaître la Nature comme sujet de droit et l’existence du crime d’écocide. De nombreux leaders livrent des témoignages poignants reflétant l’urgence absolue face à laquelle ils se trouvent. Gert-Peter Bruch a également tenu à mettre en lumière les projets économiques absurdes et dévastateurs, qui participent grandement à la destruction des terres indigènes et de l’Amazonie. Parmi eux : le barrage de Belo Monte, le barrage de Jirau, l’agriculture et élevage intensifs (soja, bétail…) et bien d’autres !
Pour en savoir plus sur la venue de Gert-Peter Bruch et du cacique Ninawa à Caen : https://cutt.ly/vECETUI