La mission de Sônia sera difficile : veiller à ce que les promesses de campagne du président, qui entrera en fonction le 1er janvier 2023 soient respectées en matière de respect des droits des peuples indigènes et de protection des écosystèmes qu’ils occupent et défendent de façon traditionnelle. L’Amazonie, bien sûr, mais aussi le Cerrado, le Pantanal, la forêt Atlantique et la Caatinga.
Lula s’est notamment engagé – et même devant notre caméra pour le film que nous sortirons bientôt – à démarquer l’intégralité des terres indigènes encore en attente (depuis 1988 !). Sans une démarcation intégrale des territoires indigènes, nos chances de sauver l’Amazonie sont nulles. Lula le sait et s’il s’est rangé pendant sa campagne du côté des peuples indigènes, il n’a malheureusement pas consenti à se repentir sur le désastreux barrage de Belo Monte, qui affecte aujourd’hui encore des communautés autochtones… ce qui laisse imaginer qu’il pourrait relancer d’autres projets de barrages hydroélectriques.
Nous connaissons bien Sônia pour avoir mené quelques batailles à ses côtés et contribué à la faire découvrir en France, notamment dans notre film Terra Libre, dont elle est l’une des intervenantes principales. C’est une femme courageuse, battante et rompue à la politique. Elle devra agir en concertation avec les chefs de plus de 300 peuples indigènes, ce qui relève de l’exploit, et elle ne pourra satisfaire tout le monde à la fois. Il y a tant à faire…
Les défis que devront relever ce ministère, qui devra aussi travailler de consort avec la FUNAI (Fondation Nationale de l’Indien) sont immenses. Le premier sera de réparer ce qui a été détruit par l’administration Bolsonaro. Bon courage Sônia et surtout succès dans ce combat, qui est aussi le nôtre.